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GENEPI

Association féministe et anticarcérale qui lutte contre tous les systèmes d'enfermement

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(Locaux du GENEPI Paris - le 16.01.2019)

 

Entretien avec Julia 23 ans en service civique d'un an (de juillet à juillet) au génépi. Déléguée régionale du Genepi Ile-de-France (IdF). Avec XXX, mon collègue, nous somme deux à coordonner les militants et militantes de toute l'Ile-de-France.

 

Ça consiste à gérer les relations avec toutes les taules d'IdF, gérer toutes les actions de sensibilisation qui se passe, former les bénévoles au niveau régional, etc.

 

Avant ça j'ai été bénévole pendant un an en IdF. Très vite ça m'a intéressé de faire une césure dans mes études pour être en service civique. C'est un contrat de 35heures.

J'ai un master en Droit à Paris II à Assas. J'ai eu le Barreau en Droit Pénal et l'année prochaine je ferai un master 2 en Criminologie. Puis je serai avocate pénaliste si possible en droit pénitentiaire. Pour moi, ça s'inscrivait logiquement de faire cette césure dans mon parcours.

 

Pour moi le droit pénal c'est très vite imposé dans mes études. C'est un réel aspect du droit qui m'a semblé intéressant. C'est peut-être le coté tête brûlée qui me pousse, savoir qu'il y a des gens derrières et des enjeux importants. C'est le côté le plus humain que j'ai trouvé dans le droit et en même temps le plus difficile et le droit pénitentiaire met venue en travaillant au Genepi.

 

Au tout début du Genepi, j'ai trouvé que mon action en tant qu'avocate était minime voir microscopique et quand on est en face de procureurs qui veulent mettre en taule... Finalement j'ai remis en cause toute l'utilité du rôle de l'avocat dans un procès et je me suis dit que le droit pénitentiaire était la continuité si ton client va en taule et de défendre leur droit jusqu'au bout. Il y a des avocats qui font ça depuis la Garde à Vue jusqu'à la sortie de prison.

 

Qu'est-ce que le Genepi ?

Avant c'était un acronyme pour Groupement Etudiant National d'Enseignement de Personnes Incarcérées. Ça faisait référence à la plante le Génépi qui est une plante qui pousse où il n'y a rien ce qui correspondait à l'asso au départ.

 

C'était construit de façon très hiérarchique ou des étudiant.e.s bourgeois.e.s allaient venir en taule comme il est stipulé dans l'acronyme, c'est une asso d'enseignement, qui allaient en taule faire des cours au gens qui ont ratés leur vie.

 

Historique :

Le Genepi à était créé il y a 42 ans en 1976 par le gouvernement. Après 68, il y eu pas mal de personnes militantes incarcérées et à dénoncer les états des prisons du coup il y a eu pas mal d'agitations et en 72-73 il y a eu des mutineries assez graves avec pas mal de morts.

 

Pour calmer le jeu et acheter la paix sociale Giscard est allé en prison serrer des mains de prisonniers. Son conseillé justice à l'époque Lionel Soléro a proposé d'utiliser les étudiants qui cherchaient à faire du bénévolat et de l'humanitaire.

 

L'idée était donc d'envoyer ces étudiants parisiens et scienspiste allé proposer des cours pour faire un lien avec l'extérieur pour les prisonniers et ce sera une bonne action pour les étudiants.e.s.

 

Le Genepi à était créé dans cette démarche de charité et d'acheter la paix sociale.

 

Cette histoire on la raconte tout le temps aux nouveaux bénévoles pour bien prendre conscience de ce passé qu'aujourd'hui on essaye de s'en détacher le plus possible.

 

En 2011 il y a eu un changement d'objet social de l'association qui n'était plus « l'enseignement aux personnes incarcérées » mais « le décloisonnement des institution carcérales par la circulation des savoirs » entre personnes civils, bénévoles et incarcérées.

 

Pour moi cet objet social c'est synonyme d'aller-retour. Nous qui allons en détention et qui apportons un peu d'extérieur en détention et il y a le mouvement inverse ou nous, tout ce que l'on voit ou ce que l'on entend, nous avons un devoir de témoignage et donc on ressort tout ce qui se passe à l'intérieur des murs à la population extérieur pour les sensibiliser à ce qui s'y passe vu qu'ils n'y ont pas accès.

 

C'est là que nous retrouvons les deux gros pôles du Genepi à savoir « l'action en détention » et « la sensibilisation et l'information du public » et pour faire tout cela nous a besoin d'un troisième pôle qui est « la formation ». Ce sont les trois gros domaines qui structurent le Genepi.

 

Le Genepi forme continuellement les bénévoles et tout marche sur l'auto-formation. Par exemple là nous avons une formation le week-end qui arrive et ce sont des bénévoles qui travaillent depuis 3 mois sur la question des « proches des personnes détenus », de l'impact de la détention sur eux, etc...

 

Le Genepi forme continuellement les bénévoles et tout marche sur l'auto-formation. Par exemple nous avons une formation le week-end qui arrive et ce sont des bénévoles qui travaillent depuis 2-3 mois sur la question des « proches des personnes détenus », de l'impact de la détention sur eux, etc... et vont présenter lors d'une cession de 2h30 leur résultats de recherche.

 

Il faut savoir également que dans nos trois pôles, nous utilisons les outils de l'éducation populaire pour justement essayer de briser ce fonctionnement vertical qu'il y avait au début du Genepi. Nous essayons aujourd'hui d'avoir des rapports horizontaux et de ne plus se poser en position de sachant et l'autre comme l'apprenant. Dans nos activités en détention c'est quelque chose d'important pour créer non pas un lien d'autorité ou un lien hiérarchique mais pour créer un lien de confiance.

 

Dans nos actions d'intervention, nous faisons beaucoup d'ateliers scolaire et c'est justement très important pour nous face au collégien.e.s et lycéen.ne.s de ne pas se positionner de façon « nous on sait, on vient vous apprendre quelque chose » et du coup on a plein d'outil participatif qui pousse à ce que la réflexion ne vienne pas d'un côté vers l'autre mais que ça émerge du groupe.

 

Nous faisons également pas mal de tables rondes, de conférences et d’interventions publique sur des thèmes comme « l'anti-carcéralisme et l'anti-racisme » et penser ces deux luttes comme intrinsèquement liées. Nous avions invité des asso et des collectifs spécialistes de l'antiracisme. Depuis l'année dernière également (8 mars) nous travaillons sur « comment prôner un féminisme non répressif ».

 

Nous faisons également des ciné-débat lorsqu'un film sort relatif à la taule, on est contacté pour animer le débat qui suis.

 

Nous faisons également des actions de rues, des tractages ou nous participons à des manifs. Nous sommes également présents au stand de Solidays et nous participons à la Pride pour leur rappeler qu'ils ont complètement omis la question des incarcéré.e.s. On ne peut pas penser la lutte contre le sida ou pour les personnes Queer ou Trans sans à un moment donné dans sa réflexion se poser le cas des prisons parce que ce n'est qu'un reflet de la société extérieur.

On est ravis que la commission prison d'Act Up se soit recréée et on commence à travailler avec eux et elles.

 

22 janvier : Journée international de solidarité avec les personnes Trans incarcérées avec Act Up.

 

8 mars, en général on ne le fait plutôt le 9 ou 10 parce que le 8 il y a plein de trucs et notre parole est étouffée.

 

1er mai, fête du Travail, c'est le moment des revendications et que nous avons beaucoup de chose à dire sur le travail des personnes détenues et de leur exploitation en détention.

 

Journée prison justice début décembre à Nanterre. C'est une journée que l'on organise et où il y a une 40ene d'intervenant.e.s qui animent des ateliers. Nous avons accueilli pas moins de 500 personnes cette année et chaque personne qui vient peut assister à au moins 3 ateliers.

 

Ce sont les dates normales des rassemblements et manifestations où on peut nous retrouver.

 

Membre d'honneur, nous avons Badinter mais qui n'est plus très actif actuellement, nous avons Mme Taubira qui nous a beaucoup aidée dans la crise que l'on vient de passer.

 

Nous sommes une asso nationale. On fonctionne par région pénitentiaire. Chaque délégué régional est en contact avec la direction régional et nous sommes dans une 50ene de ville. En IdF ont est 150 et à Pau ils sont 10. Ça dépend si la ville est étudiante et ça varie selon les années également.

 

Il faut prendre en compte aussi qu'en IdF ça nécessite moins de déplacement que d'autre ville où ils doivent se déplacer en région. Quand tu es à Brest et que t'es collègues de région sont à Nantes, pour des formations ça devient tout de suite plus compliqué.

 

Locaux au ministère de la justice, attaques et soutiens :

Il y a une assise institutionnelle du Genepi qui est assez énorme par son histoire. Du fait que l'on a était créé par le gouvernement. C'est une association loi 1091 reconnue d'utilité publique. On reçoit des dons mais on est surtout financé par des financements publics et au sein des financements publiques, il y a plusieurs ministères comme celui du ministère de la Jeunesse et sport et le ministère de la justice. Il y a la mairie de Paris qui est co-subventionnaire également.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette assise-là est une force pour le Genepi mais c'est aussi un frein. Le Genepi à toujours était militant en tout cas dans sa pensé théorique. C'était créé en 76 et en 81 il y a eu la première prise de position publique du Genepi.

 

Les prises de positions, sont des textes proposés par les bénévoles qui ont était voté en assemblée générale une fois par an.

 

Si elles ont été votées, elles sont rendues publique et ça reflet l'état de pensée de l'association de cette année-là et c'est une trace pour les futures bénévoles et militant.e.s.

 

1981 c'est la première prise de position qui s'oppose radicalement à la notion de réinsertion tel que le voit le gouvernement. En gros, « Ce n'est pas que l'on est contre la réinsertion mais on est contre la vision dont vous en avez ». C'est la première opposition frontale avec forcément derrière une réflexion militante déjà poussé alors que ça fait 5 ans que l'asso existe.

 

Et par le fait, c'est une asso qui intervenait en détention, c'est une asso qui a été vu comme développant une expertise sur le système carcéral et par des personnes qui faisaient de grandes études donc pris au sérieux mais avec le revers de la médaille ou quand on dérange un peu, on nous renvoi que l'on dès que des jeunes, que des étudiants qui nous faisons du tore et on retrouve ça encore aujourd'hui.

 

IL y a toujours eu cette ambivalence là ou d'un côté on est valorisé et de l'autre ou ça nous retombe dessus.

 

Et le changement d'objet social en 2011 c'était l'aboutissement de plus de 30 ans de réflexion ou l'on se rendait compte que l'on ne pouvait plus être dans cette contradiction telle.

 

Quand ils disaient faire des cours, en réalité ils développaient complètement autres choses. Les anciens Genepistes nous ont bien dis qu'ils n'étaient pas prof et qu'ils ne faisaient absolument pas de cours de grammaire mais qu'ils créés du lien par la discussion et qu'ils faisaient plus du soutien psychologique qu'autre chose.

 

Ils ont voulu mettre l'objet social public en adéquation avec les faits ce qui a conduit à la perte de l'acronyme en 2014 et depuis il y a un réel changement avec les personnes qui fréquentent l'association. Par le recrutement également. En tant que militant quand ont dit que l'on va faire de l'éducatif en détention pour tendre la main aux prisonniers ou quand ont dit que l'on va faire du socioculturelles dans une démarche d'éducation populaire mais que ce n'est pas notre seule activité et que l'on fait aussi des actions militantes, etc.

 

Il y a un changement des effectifs de 70% chaque année, donc il faut beaucoup recommencer mais ce qui fait qu'en 5 ans, ce ne sont pas les mêmes personnes qui composent l'asso. Nous avons adopté des positions antisexiste et antiraciste et les gens le voit parce que c'est sur internet et les gens nous le disent qu'ils sont venus pour nos prises de positions.

 

Ce qui se passe c'est que l'on défend de plus en plus publiquement la parole des prisonnier.e.s, on la porte et on la relais, il y a les réseaux sociaux qui jouent un rôle la dedans, c'est beaucoup plus visible. On sait que l'administration pénitentiaire relevait nos postes.

 

En 2016, il y avait déjà eu un problème avec l'administration pénitentiaire. Nous avons une convention avec eux pour intervenir en détention, un genre de laisser-passer qui dit au directeur de prison que le Genepi est agréé. Cependant, on pourrait intervenir dans n'importe quelle taule sans cette convention, mais il faudrait que le directeur soit d'accord.

 

Dans cette convention il est stipulé qu'il nous donnait 50 000 euros par an pour l'activité que l'on fournit en prison. En 2016 cette subvention a été baissée à 30 000 euro et l'équipe de service civique à ce moment-là est monté au créneau pour retrouver la subvention initiale. Officiellement c'était dû à une restriction budgétaire et par ce qu'ils faisaient du socioculturelles et pas du scolaire qui était lié au changement de statut social.

 

Ce coup de pression de l'administration correspondait à la sortie d'un communiqué de presse du Genepi Poitiers pour dénoncer ce qui se passait à Poitier Vivanne et soutenir la mutinerie en cours et qu'ils arrêtaient d'intervenir en détention car ils ne voulaient pas cautionner ce système-là. Depuis à Poitiers, ça fait 3 ans qu'il n'intervienne plus en détention.

 

Grâce à Madame Taubira, on à récupérer la subvention initiale.

Mais cette année, c'est bien pire parce qu’ils nous annoncent que la convention qui était arrivée à sa fin depuis avril mais qui aurait pu être renouvelé à postérieuri ne sera pas renouvelé sachant que jusque-là nous avions continué nos actions en détention sans convention et ça n'avait l'aire de gêner personne.

 

Donc le 20 septembre 2018, l'administration pénitentiaire nous annonce que nous n'avons plus de convention. Et ils nous ont bien fait comprendre que tant qu'on continuerait à les critiquer, ce ne sera pas possible. Ils nous ont ressorti deux articles publiés dans notre revue « le passe-murailles » qui dénoncé des comportements de surveillants dans un établissement en IdF, un autre qui interpellai la fondation Léo Lagrange qui emploi des services civiques puis après les détaches en détention alors qu'ils n'ont aucune formation de base sur la prison et payé directement par l'administration pénitentiaire ce qui pose pas mal de problèmes éthiques.

 

On avait également accroché une banderole sur le pont des Arts (photo) en Février dernier avec l'inscription, « l'état enferme, la prison assassine ». Alors que cette action avait fait un bide total, grâce à eux, c'est devenu le symbole du Genepi (rires).

 

C'est tout le paradoxe du Genepi, d'être partenaire et subventionné par l'état et quand on va en détention et que l'on voit ce qui s'y passe, on ne peut pas ne pas réagir. On ne peut pas demander à des jeunes de voir ce qu'il y a de pire dans la république et de se taire alors qu'on nous apprend depuis toujours la liberté d'expression, alors on parle. Ils veulent nous pousser à l'auto-censure.

 

Même si là on re-signe une convention, je vais me questionner avant d'écrire quoi que ce soit. Je vais penser avant à l'association.

 

Partenaire, soutiens, collectif :

On fait partie de plusieurs collectifs et d'asso. (D’ailleurs ils sont en réunion avec le GNCP : Groupement National Concertation Prison), il y à la Cimade, la FARAPEJ, les Petits Frères des Pauvres, la Croix Rouge, l'OIP et plein d'autre association en lien avec la prison.

 

Le GNCP réunit les représentants nationaux d’associations et des aumôneries de prison, afin d’échanger sur un certain nombre de préoccupations communes autour de l’univers carcéral.

Fort de la diversité et de l’action de terrain de ses membres sur l’ensemble de la France, le GNCP approfondit et se positionne sur certains sujets d’actualité, dans le but de mener une action citoyenne commune relayée à l’échelon local par l’ensemble de ses réseaux.

Lien PDF : www.anvp.org/offres/file_inline_src/58/58_P_26747_13.pdf

Du coup il y a des réunions très régulièrement. Des lettres de soutiens on était signé par tous ces partenaires et ont étaient envoyées aux ministres.

En fait il y a deux types de partenariat. Ceux directement concerné par la prison qui sont des asso institutionnel subventionnées comme la Croix Rouge. L'OIP (Observatoire International des Prisons) qui a un statut un peu particulier de tout cela parce que ces dons on est le plus proche politiquement.

Le deuxiéme type de partenariat un peu pus ponctuel avec des asso qui ne sont pas sur la prison mais où l'on va faire des interventions en commun ou des échanges de formations. On travaille pas mal avec des associations féministes et des collectifs antiracistes et qui vienne quand on les invite sur un événement ou nous aider pour une formation. On essaye de monter ça avec des mag LGBT directement sur la prison. On essaye travailler en penser global et de faire des inter-orga et de mêler les luttes plutôt que de rester cloisonné chacun dans son domaine.

 

Profil militant :

On est une asso étudiante (majoritairement en droit 40%, en psycho et en socio) donc ça reste une majorité d'étudiantes et d'étudiants, après, je préfère faire dire que c'est une asso de jeunesse parce qu'il y en a qui n'ont pas le statut étudiant et qui sont au Genepi. On ne va pas les refuser pour ça non plus. C'est à partir de 18 ans et c'est rare qu'il y en ait de plus de 26 ans. La moyenne d'age qui avait était calculé en 2017 c'était 21 ans.

Ça c'est rajeuni et ça je pense que c'est dû à la génération de 2016 ou les jeunes se sont politisé contre la loi travail dans les lycées et ce sont retrouvés à faire plein de manif et qui aujourd'hui on 20-21 et s'engage assez tôt dans des asso. On a des jeunes de 18 ans à peine sortis du BAC ils sont là.

Ça longtemps était un asso très blanche et bourgeoise par son histoire et par l'histoire du bénévolat, il faut avoir du temps donc de l'argent, racisme structurel oblige. Les personnes racisées sont beaucoup plus précarisées et sont beaucoup moins représenté dans les asso ou bénévolat. Si tu as du temps c'est pour travailler.

Mais aujourd'hui ça bouge. On a pris une décision au sein du Genepi pour un Genepi antiraciste et antisexiste. On ne veut pas que ça soit juste des paroles mais que ça soit concret pour changer le fonctionnement même de l'association. On à créer un comité antiraciste et un comité antisexiste pour lutter contre des discriminations qui pourraient avoir lieu au sein de l'association sans forcément se tourner vers quelques choses de répressif mais plutôt par la médiation. Ce genre de chose peut arriver même dans les milieux militants, même de gauche, il y a des oppressions.

Le comité antiraciste en IdF fait des formations, ce sont ces personnes qui font partie du comité qui font chacun des comités en non-mixité. Il n'y a pas de personne blanche dans le comité antiraciste et pas d'homme cisgenre dans le comité antisexiste.

Le cisgenre est un type d'identité de genre où le genre ressenti d'une personne correspond à son sexe biologique, assigné à sa naissance, par -en France- l'officier d'état-civil.

 

Ce sont des gens qui à la fois vont recueillir les paroles des personnes victimes de discrimination et proposer des solutions et à la fois qui vont créer et animer des formations sur les sujets qui les concernent.

Nous avons une militante qui est là depuis 4-5 ans et qui est présidente de l'association Fier qui est une asso de féministe Bi-Gouine-Trans et c'est elle qui a amenée l'écriture inclusive au Genepi, qui la fait voter en assemblé général en « prise de position » et maintenant tout le monde écrit en écriture inclusive et ça va à tout le monde.

L'année d'après on fait un événement sur « comment lier Féminisme et anti-carcéralisme » qui à amener à une prise de position sur le féminisme au Genepi et du coup qui ouvre la porte à d'autres militantes qui vont se sentir plus à l'aise du fait qu'il y ai ce positionnement-là public.

Cette démarche amène d'autre sphère militante ce qui est intéressant car en général, le Genepi est une fabrique de militant.e.s, c'est souvent ce que l'on dit car c'est une association de formation parce qu'on à une grande quantité de formation dans l'année et que c'est une porte d'entrée au militantisme pour beaucoup de jeunes et là on commence à recruter des gens qui sont déjà militant dans d'autre domaine et qui vont venir aider, apporter et diffuser d'autres connaissances, d'autres savoir au sein de l'asso.

La question de l'homophobie, je n'en parle pas parce que c'est un sujet qui est déjà posé au sein de l'association depuis bien plus longtemps et qui est donc déjà bien ancrée chez nous.

 

Fonctionnement :

La structure du Genepi reste quelque chose de hiérarchique. On est obligé d'avoir un bureau national avec des délégué.e.s régionaux et avec des salarié.e.s.

Il y a des salariés pendant un an qui ne font que ça sur le contrat 35h en vrais beaucoup plus (rires), forcément que ce sont les gens qui ne font que ça pendant un an qui sont à même de générer les décisions à prendre mais évidemment il y a un fonctionnement démocratique donc c'est un fonctionnement démocratique avec tous ses travers et finalement ça reste vertical.

Les services civiques au Genepi sont aussi élus. Chose qui ne se fait pas à ma connaissance.

Le service civique est un dispositif français d'encouragement à l'engagement de citoyenneté et de soutien public à celle-ci. Il a pour objectif de renforcer la cohésion nationale et de favoriser la mixité sociale et offre la possibilité aux jeunes de 16 à 25 ans de s'engager pour une durée de 6 à 12 mois dans une mission d'intérêt général dans neuf domaines différents, reconnus prioritaires pour la Nation : éducation, solidarité, santé, culture et loisirs, environnement, développement international et humanitaire, mémoire et citoyenneté, sports, intervention d'urgence en cas de crise.

En fait on est élu pour avoir une voix politique et pour pouvoir prendre des décisions.

Pour faire les choses dans l'ordre, on se présente lors de l'assemblé général en juin et si on est élu, on à notre contrat de service civique.

Il y a aussi des personnes qui arrive en cours de route, les équipes ne sont jamais complète à l'assemblé général. Il y en a qui arrive l'été et qui du coup signe déjà leur contrat de service civique et ce sera ratifié par un vote des bénévoles. Mais si les bénévoles décident de ne pas voter pour cette personne-là, elle restera en service civique mais n'aura pas de voix politique.

On se réuni toute l'équipe, (on est 17) une fois par mois pour discuter des actions à venir et passé et pour prendre des décisions. Là c'est important de savoir qui à la voix politique et qui ne la pas.

Ensuite, comme toute association, il y a un Conseil d'Administration qui est bénévole. Donc il y a deux adminitrateur.trice par région eux aussi élu par les bénévoles. Le CA vient appuyer une décision qui a était pris par l'équipe ou la refuser.

Les décisions importantes, nous devons les faire valider par le CA mais ce n'est pas eux qui sont force de propositions.

 

Quelle continuité après le Genepi ?

Il y a plein d'autre association, mais en général les gens rentrent dans leur vie professionnelle et vont se retourner vers des syndicats du genre Solidaire.

Ensuite il y a les « anciens du Genepi » comme son nom l'indique, ce sont des anciennes personnes qui sont passé par le Genepi. Sinon il y a des ancienne Genepiste qui ont créé une association qui s'appelle « Champ libre » (http://www.champlibre.info/) pour continuer les actions en détention quand on a plus le statut en détention.

Parce que l'on peut être au Genepi sans avoir le statut étudiant mais pour mener des actions en détention, c'est nécessaire.

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