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Info professionnel 

En 2001 j'obtiens mon CAP Photo au Lycée Quinault.

 

Toujours à la rencontre de l'autre j'ai parcouru de nombreuses manifestations Parisiennes, de la Gaypride au nouvel an chinois en passant par les manifestations du FN. Ce sont les mouvements sociaux et le contact proche avec les SDF de mon quartier qui m'ont cependant le plus enrichi, aussi bien professionnellement que personnellement, et qui ont constitué l'essentiel de mon quotidien durant plusieurs années (2000-2006).

 

Puis est arrivé le moment où le nombre de photographes a égalé celui des manifestants, et où chaque personne possédant un appareil numérique s'est auto-proclamé « photographe ». J'ai donc rangé mon argentique (Canon A1) jusqu'en 2010.


En 2010 vient le temps de l'indignation, et je commence à m'engager personnellement. Naturellement, mon travail photo a été le reflet de ces prises de conscience. Je reprends mon appareil mais cette fois en numérique (canon 60 D) en parallèle de mon engagement associatif.

Depuis ce jour, je n’ai cessé d’être sur le terrain pour documenter les nouvelles formes de résistances face aux bouleversements économiques, politiques et sociaux. J’ai couvert de nombreuses manifestations nationales et internationales : MayDay/No Expo et commémoration des 70 ans de la libération du Nazisme à Milan ; Manifestations en Grèce ; Blocage et manifestation contre la Banque Central Européenne à Francfort ; Manifestations antifascistes en Allemagne et en Grèce. Reportage au camp anti-nucléaire à Bure ; Manifestation anti-Cop 21 à Paris, etc.

En 2011, j'obtiens le Brevet d'Aptitude Professionnel d'Assistant Animateur Technicien tous publics (BAPAAT), ce qui me permettra de continuer à travailler toujours auprès des plus défavorisés, des personnes en situation de précarité économique et sociale et/ou en situation de handicap.

J’obtiens en 2013 un Diplôme Universitaire d'Etudes en Psychopédagogiques (DEPP) à l’Université du Mirail à Toulouse.

Ben Art Core

ben.art.core.31@gmail.com

 

En 2014, après plusieurs séjours en Grèce, je réalise un reportage (Tox'in Athens) sur des Toxicomanes du quartier d'Exarchia où je demeure à Athènes. Ces rencontres et ces témoignages donneront naissance à un reportage qui met en avant les difficultés économiques et sociales qui ont mené ces personnes à s'injecter différentes substances dans le corps. Regard sur une réalité passée sous silence malgré une répression policière intense et les attaques récurrentes d'Aube Doré (groupe d'extrême droite grec) contre les migrants et toxicomanes.

 

Oct, Nov, Déc 2015- Janv. Fév. 2016 - Je me suis rendu plusieurs semaines à Calais aux côtés des réfugiés afin de prendre au plus prés les témoignages et capter des morceaux de vie quotidienne qu'ils m'ont invité à partager avec eux. De leur arrivée à la « jungle » aux instants de joie et de doutes, des nuits agitées sous les pluies de lacrymo à l'instant du départ, (que ce soit la montée dans les camions, les blocages sur autoroutes ou les tentatives de passages par les trains), j'ai eu l'occasion de capturer l'essence du quotidien des réfugiés. Plusieurs mois et plusieurs rencontres ont été nécessaires pour m'immerger totalement dans cet état de survie impossible à imaginer lorsque l'on possède seulement une vision biaisée et incomplète transmise par les médias, qui ne font que de courts passages sur le site (insuffisants pour relater toutes les facettes de la vie dans « la jungle »).

 

Puis il y a eu Ventimiglia/Menton.

Il s'agit d'une zone de non droits pour les migrants qui fuient le désespoir, pris entre deux frontières. A ce stade de la route ils ont déjà tellement parcouru - après avoir tout laissé derrière eux- et le chemin est encore long. Certains riverains, habitants de la région sont devenus militant.es par conviction afin de lutter contre l'inhumanité de cette situation et de cette maltraitance humaine commise par des autorités, ainsi que l'ingérence de la collectivité (qui – non contente de traiter les migrants comme des « sous individus »- s'affaire à rendre leur condition de vie inacceptable).

 

Chaque voyage, chaque reportage, chaque rencontre, m'a permis de me construire toujours plus, mais également d'améliorer ma technique et renforcer ma détermination pour aller encore plus loin et ramener ainsi d'avantage de témoignages de la situation dans le monde.


Depuis 2015, je collabore au collectif "Krasnyi"

Photographe militant

 

Pour moi être photographe militant cela signifie mettre ma pratique au service de mes idéaux :

- Lutte contre l'extrême droite

- Lutte anti-capitaliste (en France et à l'internationale)

- Lutte contre tous les types de répression sociale et de discriminations (l'homophobie, les sans-papiers, les squats et la répression policière qui s’intensifie depuis quelques années).

 

C'est aussi une pratique de la photo différente que d'essayer de vendre à tous prix dans la presse. J'exècre les médias traditionnels qui font la pluie et le beau temps sur l'actualité.

 

Je mets mes photos directement sur internet. Si certains médias son intéressés par mes images, ils peuvent me contacter directement, ça ne me pose pas de problèmes particuliers.

 

En revanche, je « travaille » avec les groupes comme la CNT, Coup pour Coup, BDS, Autonomie, les États Généraux des Migrations, Survies, et bien d'autres avec qui je partage entièrement les luttes. C'est aussi pour moi une façon de militer à leur côté, sans être encré dans une seule lutte.

 

Je travaille en indépendant, c'est à dire que je choisi mes sujets avec mes moyens du moment.

 

C'est pour cela que je suis plus sur Toulouse en ce moment, je travaille pour me renflouer les poches et pour pouvoir partir à nouveau documenter la situation des migrants notamment à la frontière entre le Maroc et l’Espagne dons les médias ne parlent pas.

 

Je fais partie depuis 2015 du collectif Krasnyi qui est un collectif de photographes et de journalistes qui documentent les luttes. Ils sont basés en Belgique, mais il y a des antennes à Barcelone et à Toulouse dont je fais partie.

 

Documenter une lutte ce n'est pas seulement faire des photos de la banderole de tête lors des manifs ou être à dix sur le même type qui se met le doigt dans le nez devant les flics. Cette espèce de cirque médiatique me révulse mais c'est ce qui marche. Du coup je prends mes distances par rapport à tout ça, l'actualité. La manif n'est qu'une des étapes dans la lutte, en général la plus visible.

 

Donc oui, documenter, c'est une lutte, c'est la vivre de l'intérieur, la suivre et en connaître les acteurs. C'est de l’investissement, mais documenter une lutte c'est y participer et c'est ce qui me plait chez Krasnyi. Nous avons la même vision de la pratique de la photo militante.

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