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JATE

Jeunesse Antifasciste Toulousaine et Environs

Depuis 2017

"Le milieu militant chez les jeunes, ce n’est pas quelque chose de très développé. C’est pour cela que nous, à Toulouse, même si « Environs » englobe l’Occitanie, c’est une façon pour nous les jeunes de s’unir, mais aussi pour montrer aux jeunes qui ne sont pas forcément politisés, que tout est politique. Que ce soit ta façon de t’habiller ou la musique que tu écoutes jusqu’à t’es ami.e.s ou ta façon de penser".

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- Moi c’est Billy, j’ai 17 ans, je suis déscolarisé depuis 1 an. J’ai fait une formation dans le spectacle.

- Moi c’est Yaggui, j’ai bientôt 17 ans, je suis lycéen et je milite dans le milieu antifasciste depuis près de 3 ans. Je fais partie de la JATE et de la Jeune Garde. La JG, ce n’est pas une organisation, c’est un Crew.

- Moi c’est Titeuf, j’ai 17 ans, je suis au lycée en terminal. Je viens de passer mon BAC et je suis à la JATE et ça fais à peu près 1ans et demi que je suis militante.

 

Ben art core : Tout d’abord, que signifie la JATE ?

Titeuf : La JATE, c’est la Jeunesse Antifasciste Toulousaine et Environs

 

BAC : Du coup quelle est la tranche d’âge ?

Billy : 15/25 ans, dix ans c’est pas mal.

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BAC : Quelles sont les valeurs de la JATE ?

Yaggui : La JATE est une organisation antifasciste, mais notre but, n’est pas de se taper contre les fafs. Si ce n’était que ça, ça n’irait pas bien loin. Nous luttons avant tout contre les oppressions et discriminations envers les minorités. Quelles soient ethniques, sexuelles ou religieuses et contre le capitalisme.

Billy : Le milieu militant chez les jeunes, que ce soit internationalement ou ici en France, ce n’est pas quelque chose de très développée. C’est pour cela que nous, à Toulouse, même si « Environs » englobe l’Occitanie (on le souhaite) c’est une façon pour nous les jeunes de s’unir, mais aussi pour montrer aux jeunes qui ne sont pas forcément politisés, que tout est politique. Que ce soit ta façon de t’habiller ou la musique que tu écoutes jusqu’à t’es ami.e.s ou ta façon de penser.

 

C’est une façon de dire que nous ne sommes pas que des jeunes en manque d’attention mais que nous sommes des personnes avec des revendications politiques.

 

Titeuf : C’est important que ce soit une organisation jeune parce que déjà, il n’y en avait pas, et que ce n’est pas parce qu’on est jeunes qu’on n’a pas de revendications.

Ensuite comme moyen d’action, je pense que la communication est importante, que ce soit en concert ou en manif.

 

B.A.C : Comment la JATE se structure ?

Billy : déjà, il n’y a pas de hiérarchie. Certain.e.s ont des rôles selon les aptitudes de chacun.e.s.

 

Yaggui : Avec deux autres amis, j’ai participé à la fondation des Jeunesses Antifasciste Toulousaine et Environs, ça fait déjà quelques mois. Le but était dès le départ de fonder un mouvement jeune puisque nous étions tous mineurs et nous voulions nous organiser.

 

Nous avons pour cela contacté une organisation qui nous a refusé. IL y a eu beaucoup de débats là-dessus. Au bout d’un moment, nous n’étions toujours pas dans une organisation antifasciste, du coup nous avons fondé la nôtre pour nous organiser entre jeunes. Il y a beaucoup de jeunes qui sont écartés, considérés sans expérience.

 

L’événement déclencheur a été le fait qu’il y a eu une résurgence des groupes comme l’Action Française et les identitaire notamment par la propagande en masse d’autocollants, parce que faut dire ce qui est, on ne les voit pas beaucoup dans la rue.

 

Ensuite, les mouvements sociaux à cette époque, ont été le moteur. Nous faisons tous partie de la Coordination Lycéenne contre la loi travail. C’est la continuité de notre action. A ce moment là, nous avions monté une coordination Lycéenne, donc pourquoi on ne monterait pas une organisation Antifasciste Jeunes.

 

Billy : Avec les mobilisations dans les facs, ça nous a permis de montrer que les jeunes sont là et bien présents. D’ailleurs pas que les étudiants, mais les jeunes en général, qu’on est mobilisés et présent.es dans les milieux militants dans toutes les époques.

 

Titeuf : Grace aux mouvements sociaux, beaucoup de jeunes se sont politisé.e.s. Je vois rien que dans mon lycée, certain.e.s secondes se sont renseigné.e.s sur ce qui se passait et ce qu’il y avait notamment les mouvements antifascistes et ont commencé à militer. C’est pour cela je pense que la JATE a pu se créer à ce moment-là.

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BAC : Comment rentrer à la JATE ?

Yaggui : La JATE, c’est un groupe affinitaire. Puis on prend la décision tous ensemble, ce n’est pas juste une personne qui dit qui peut rentrer ou non.

Billy : Quand quelqu’un veut rentrer à la JATE, on veut quand même boire un verre avec histoire de voir si le courant passe bien. Il ne suffit pas d’être antifasciste et d’avoir toute la bonne volonté du monde. Il faut qu’il y ait une affinité et qu’on s’entende avec lui ou elle.

Yaggui : C’est aussi une façon de prendre des précautions.

BAC : Quels projets pour la suite ?

Yaggui : Depuis longtemps j’ai un projet de Sound System Antifasciste.

Billy : Pour moi la musique c’est très important dans le milieu militant et dans la JATE niveau style de musique c’est assez incroyable, on est vraiment tous différents. De base, j’étais plutôt partis dans la Pop Punk quand j’avais 8 ans, mais maintenant je suis plus un métaleux, Titeuf aussi. On est les deux métaleux (rires). Il y a un teufeur, d’autres qui font de la basse. On peut réaliser de bons projets musicaux.

BAC : Référence ?

Yaggui : Non je n’ai pas de références à proprement parler. J’ai pas mal été aidé par la R.A.S.H Tolosa qui était anciennement à l’UAT (Union Antifasciste Toulousaine) et j’ai pas mal appris à lutter auprès d'eux. Sinon je n’ai pas trop de références. J’ai surtout appris à lutter seul ou avec mes camarades.

Titeuf : Moi c’est un peu pareil. Toutes les opinions que j’ai aujourd’hui, c’est qu’il y a eu quelque chose dans ma vie personnelle qui m’a marquée. Je ne suis pas les paroles d’un livre en particulier, c’est là où j’ai vécu qui m’a formé.

 

Billy : Quand j’avais 13/14 ans j’ai commencé à lire des trucs, je me suis documenté, mon frère m’a pas mal parlé sur la question, c’est ça qui m’a « formé politiquement ». Petit à petit je me suis forgé mon idéologie personnelle. Je ne me revendique ni communiste ni anarchiste. Je ne me revendique pas. Je me considère un peu des deux, mais avec des idées d’un peu partout. Pour moi l’idéologie c’est personnel, ce n’est pas une partie ou un syndicat, ce sont nos valeurs. On ne peut pas tous et toutes avoir le même avis. Dans la JATE on est tous différents et avec tous nos propres avis

Par exemple le 25 Août, nous participons avec le RASH Tolosa (qui est l’initiateur) et qui est rebaptisé pour l’occasion « Rap And Hiphop Against Fascism » à la mise en place d’un concert RAP antifa avec des groupes politisés.

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