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Le Réseau éducation sans frontières, ou RESF, est un réseau composé de collectifs, de mouvements associatifs, de mouvements syndicaux, de soutiens politiques et de personnes issues de la société civile militant contre l'éloignement d'enfants étrangers scolarisés en France, causé par l'éloignement de leurs parents étrangers en situation irrégulière. D'après la législation française sur les étrangers, un mineur ne peut être contraint à quitter le territoire. Néanmoins, leurs parents majeurs peuvent être éloignés s'ils sont dépourvus de titre de séjour en règle, et peuvent se retrouver par conséquent séparés de leurs enfants.

Les actions se déroulent d'abord à partir des établissements scolaires : signatures de pétition, rassemblements de parents devant l'école, grèves d'enseignants etc. Les rassemblements peuvent aussi avoir lieu dans d'autres lieux publics et prendre la forme de dépôts collectifs de dossiers. Des veilles téléphoniques sont en place par arrondissement, ville, en cas de nécessité. Des référents peuvent-être présents dans les établissements scolaires. Des permanences soutiennent et renseignent des familles en situation irrégulière sur leurs droits et les aident à constituer leurs dossiers. Des évènements festifs peuvent-être organisés, à l'échelle d'une école ou d'un quartier : goûter « de solidarité », etc.

Le Réseau, afin de soutenir les enfants étrangers et leurs familles, organise des « parrainages républicains » à travers le pays. Lors de ces évènements, les enfants sont parrainés par des personnalités (élus, artistes…) ou des citoyens concernés. Les parrains s'engagent à aider ces personnes dans leurs démarches. Les membres du Réseau accompagnent fréquemment les familles lors de leurs démarches administratives dans les préfectures. Ils assistent, parfois en nombre, aux audiences du Juge des libertés et de la détention et du Tribunal administratif lorsque des parents ou des jeunes majeurs scolarisés ont été interpellés et envoyés en Centre de Rétention Administrative.

La campagne « Un toit pour apprendre » depuis 2015 poursuit son action en soutien aux nombreux enfants scolarisés dont les familles sont en situation de mal-logement mais la situation n'a fait qu’empirer.

Il y a de plus en plus de familles qui arrivent à Toulouse et les enfants sont généralement scolarisés immédiatement. Cela va de la maternelle au lycée, certains sont scolarisés dès l’âge de trois ans.

 

Le service éducation de la mairie de Toulouse a une obligation d’inscrire ces enfants à l’école. C’est d’ailleurs ce qu’ils font. Ce que dénonce aujourd’hui RESF, ce sont les conditions dans lesquelles ces enfants viennent apprendre.

On voit des enfants qui vivent sous tente, dans des voitures, dans la rue, qui connaissent les peurs qu’on peut avoir la nuit lorsqu’on vit dehors, même s’ils sont en famille. Ce sont des enfants qui arrivent fatigués à l’école, avec des problèmes d’hygiène, qui sont repérés par les enseignants, des chefs d’établissement qui, eux, alertent la FCPE ou au RESF. RESF les inscrit tout de suite dans la campagne « Un toit pour apprendre », mais on voit de plus en plus d’écoliers qui vivent dans des conditions très précaires.

RESF suit actuellement 45 enfants qui dorment dehors. Ce sont ceux qui sont repérés, mais ils ne sont pas tous inscrits dans la campagne. Certains sont suivis par la veille sociale du 115, d’autres ne sont dans aucun dispositif.

Il y a eu des relogements de familles, mais uniquement lorsqu’il y a eu une occupation d’école, un lieu public, les pouvoirs publics – la mairie et la préfecture – engagent une procédure pour mettre à disposition un logement. Parfois, c’est l’hôtel, ce qui n’est pas toujours adapté. Dans une chambre d’hôtel, lorsque vous êtes une famille de cinq ou six personnes, comment voulez-vous cuisiner, manger ou faire ses devoirs ?

 

Certaines familles ont un toit, certes, mais les conditions ne sont pas réunies et elles ne peuvent pas s’en contenter. Il faut une vraie politique du logement, mais c’est à l’Etat de déclencher les procédures pour les mettre réellement à l’abri.

Un toit et étudier sont des droits.

RESF - Un réseau de combat - Toulouse - 2019/2020

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